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La violence est partout. Nous la voyons plus particulièrement dans les médias, tels que la télévision, la radio, les journaux, la publicité et lÕindustrie du spectacle, mais elle est également présente dans nos communautés. LÕexposition constante ˆ la violence laisse une marque, une empreinte dans lÕesprit de ceux qui la voient. De plus, la violence est devenue une source de divertissement. CÕest aussi une faon de vivre pour plusieurs. Certaines personnes ne comprennent pas, ou ne prennent pas le temps de comprendre ceux qui sont différents dÕeux, quÕil sÕagisse de différence de race, de religion, de sexe, dՉge ou dÕorientation sexuelle. CÕest ainsi que commence la violence. Elles préfèrent recourir ˆ la violence car elles sont incapables de remédier ˆ leurs problèmes. Mme si les jeunes canadiens ne sont pas directement menacés, il nÕen reste pas moins que des gangs b‰tissent leur réputation en harcelant les autres. La violence se manifeste aussi dÕautres faons : les agressions ˆ la maison dues ˆ lÕalcool et aux drogues; les cas de harcèlement sexuel, physique et psychologique; le manque de ressources (nourriture, toit, argent); lÕindifférence. Nous croyons également que lÕabus de pouvoir entra”ne vite un comportement violent.

Faites attention. Parlez de la violence ˆ vos amis car la menace est réelle.

 

Į La violence fait partie de notre vie, elle ne choque plus Č Donia Arzoumi

Personne nÕest épargné par la violence. Personne nÕest ˆ lÕabri, mme si on ne la reconna”t pas toujours.

Nous c™toyons la violence tous les jours, que ce soit ˆ la maison, ˆ lÕécole ou dans la communauté. Nous en souffrons tous. Nous la voyons ˆ la télévision, nous lÕentendons dans la musique que nous écoutons; personne ne peut y échapper. Les victimes sont multiples : enfants, jeunes, moins nantis, personne ‰gées, innocents, familles, homosexuels, minorités ethniques ou religieuses, femmes et hommes.

Je vois des images violentes ˆ la télévision, dans les jeux vidéos et sur lÕInternet. Je les vois aussi dans les films et les journaux. Les médias glorifient ces images, qui finissent par me para”tre imaginaires. Quand je vois un policier en train de tabasser un manifestant, ou lÕinverse, jÕoublie parfois que cÕest la réalité; jÕai lÕimpression de voir un film, mme si ce sont les Į nouvelles Č que je regarde.

La violence, je lÕentends dans la musique que jÕécoute : les paroles qui incitent ˆ tuer, ˆ battre et ˆ violer. Ë lÕécole, je la vois autour de moi, dans les potins, lÕintimidation, les cliques, lÕostracisme, les surnoms et les brutalités. En sport, ˆ lÕécole comme ailleurs, je la vois. Je la vois chez les fans qui acclament les joueurs de hockey jetant leurs gants pour se battre, chez les footballeurs qui se plaquent, chez les pilotes de course qui se font sortir de la pisteÉ

La violence se répand dans les rues. Marcher seul la nuit nÕest plus sžr. Des batailles éclatent dans les bars et les clubs, mais au lieu dÕintervenir, les gens ont surtout tendance ˆ les applaudir. La nuit, je ne me sens pas en sécurité dans les transports en commun.

La violence est présente au travail, ˆ la maison... et en moi.

Į Ce nÕest pas parce que vous ne la voyez pas quÕelle nÕexiste pasČ

1. Ne pas encourager aucune forme de violence
2. En parler, partager ses expériences et ses histoires personnelles
3. Soulever la prise de conscience concernant les différentes cultures et religions, ce qui aurait pour effet dÕencourager lÕouverture dÕesprit
4. Savoir gérer davantage sa colère et mettre sur pied des programmes de résolution de conflits. Trouver des solutions pacifiques et avoir accès ˆ de lÕaide provenant de ses pairs, de son entourage
5. Conna”tre les causes de la violence, en incitant par exemple les parents ainsi que les jeunes ˆ participer ˆ des ateliers sur la violence collective
6. Diversifier ses solutions, en exprimant par exemple ses sentiments de colère et sa violence par le biais de lÕart
7. Créer des vidéos, des dépliants, des affiches, des sites internet, des messages publicitaires et des présentations multimédias
8. élever la voix et faire autant de bruit que possible afin dÕarrter la violence.
9. Avoir davantage accès ˆ des centres récréatifs et sportifs
10. Mettre sur pied des programmes contre la violence et lÕintimidation, conus par et pour les jeunes
11. Apprendre ˆ sÕobserver et prendre soin de soi - tenir un journal.
12. Avoir accès ˆ des programmes gratuits

Discriminer, c'est juger sans comprendre. Or, la discrimination n'est pas innée. On ne na”t pas avec des préjudices, on nous les enseigne. Nous devons donc la désapprendre.

Les médias discriminent et nous apprennent ˆ discriminer. La société s'attache, sous différents aspects, ˆ promouvoir l'étroitesse d'esprit. C'est ainsi que l'on fait l'apprentissage de la discrimination. Nous apprenons ˆ discriminer sous l'influence de nos parents, de nos expériences passées, de nos copains, de notre religion et de nos écoles.

Les gens font preuve de discrimination ˆ l'égard de ceux qui sont différents. Bon nombre d'entre eux refusent de comprendre ces différences. Certains préfèrent vivre selon leurs traditions et leurs cultures. La peur de l'inconnu ou l'ignorance pure et simple sont souvent ˆ l'origine de la discrimination. Les gens se sentent menacés et ont peur de ces choses et de ces gens qu'ils ne comprennent pas. Ils doivent apprendre ˆ vous accepter comme vous tes et non pour ce que vous représentez.

Vous vous exprimez notamment par votre look. Tout le monde veut adopter une certaine apparence et dire certaines choses. Nous devons donc faire abstraction des stéréotypes.

Il est plus facile de s'en prendre aux faibles, aux membres des minorités. Certaines personnes se valorisent en dominant les autres. D'autres envient ceux qui ont un certain pouvoir et essaient donc de les écraser en le leur prenant. Cette rivalité peut opposer les ethnies, les religions, les sexesÉ

Si vous avez vécu une mauvaise expérience avec un certain groupe, vous aurez alors tendance ˆ avoir des préjugés ˆ l'égard de tout le groupe. Un noir qui, par exemple, a une mauvaise expérience avec un blanc, aura tendance ˆ considérer tous les blancs de la mme faon.

 

La discrimination se manifeste de différentes faons, mais nous la voyons partout :

~ En entrant dans un dépanneur, des panneaux me sautent aux yeux : Į Pas plus de deux jeunes ˆ la fois. Č Les propriétaires de magasins et les gardes me dévisagent comme si jÕétais un criminel. Tous les sacs doivent tre laissés au comptoir
~ Quand je vois les autochtones ˆ la télévision, ils sont soit en train de sniffer, soit en train de se saožler. Ils ne sont pas tous comme a.
~ Un chauffeur de bus a sorti ˆ mon copain Į goth Č lÕautre jour : Į Tu vas devoir prendre le prochain bus, celui-ci est plein Č, alors quÕil y avait encore de la place.
~ Le système scolaire est homophobe. Personne ne veut parler dÕhomosexualité, ni les profs, ni le principal, ni mes amis. JÕai essayé de former une alliance homo-hétéro ˆ lÕécole, mais je nÕai reu aucun soutien.

La discrimination est tout autour de nous. Elle nÕexiste pas seulement dans les centres commerciaux, dans les transports publics ou dans les écoles, mais aussi ˆ lÕéglise, sur Internet et dans le voisinage.

élaborer des programmes et des projets qui se penchent sur le problème de la discrimination


1. éducation

a. éliminer les stéréotypes par des actions: interventions, affiches et campagnes
b. Défier les medias et leurs portraits des différentes communautés
c. Mettre sur pied nos propres médias (sites Internet, revues, publicités ˆ la radio et ˆ la télévision, bulletinsÉ)
d. Faire découvrir aux autres les différentes cultures et communautés

2. Prise de conscience, médiation et communication entre communautés

a. Estime et image de soi
b. ætre fiers de qui nous sommes et avoir confiance en soi et garder une ouverture d'esprit
c. Programmes de médiation entre les groupes
d. Activités récréatives pour les jeunes dans le but de mieux se conna”tre
e. Journée d'échange de vtements; tous s'habillent différemment
f. Groupes de discussions entre jeunes - Journée multiculturelle

3. Thèmes clés de la réussite

a. Faire participer les jeunes ˆ toutes les activités
b. Avoir le droit de vivre dans un environnement libre de tous préjugés
c. Avoir accès aux outils permettant de s'exprimer franchement; le Į politiquement correct Č empche les jeunes de s'ouvrir aux autres cultures
d. Les programmes se doivent d'tre locaux et nationaux

Plusieurs problèmes existent dans notre système d'éducation actuel. Ils sont tous différents mais aboutissent au mme résultat. Que ce soit un professeur qui néglige ses étudiants ou du matériel scolaire non représentatif de la vie réelle, une chose est certaine, le système doit concentrer ses efforts sur les étudiants. Dans certains cas, les professeurs ne sont disponibles pour leurs élèves ou les jugent en fonction de leur apparence.

Les étudiants n'ont pas ou ˆ peine leur mot ˆ dire concernant la matière enseignée et ne peuvent survivre de l'information incomplète qu'ils reoivent ˆ l'école. Elle provient de livres et non d'expériences réelles de la vie. En raison du manque de subventions, les excursions en plein air, les activités parascolaires et les ressources s'amenuisent. Parce qu'une pression est exercée sur les étudiants pour qu'ils excellent dans leurs études, on leur laisse croire que de mauvais résultats signifient qu'ils sont nuls. Les élèves ne sont pas traités comme des personnes mais des numéros. Ils s'ennuient parce qu'ils en ont assez de recevoir de l'information inutile. Ils pensent que ce n'est pas la peine de poursuivre leurs études; qu'ils n'ont pas d'avenir. Ils ne sont pas encouragés ˆ s'exprimer. Ils ne sont qu'un autre petit poisson dans la mer.

 

Les problèmes ne proviennent pas toujours des professeurs, des étudiants ou des autorités. Ils sont également imputables au refus du gouvernement dÕinjecter suffisamment de fonds dans le système. En raison des coupures et du manque de personnel approprié, les professeurs sont souvent obligés dÕenseigner des matières qui ne font pas partie de leur champ de compétences. La fermeture de certaines écoles entra”ne une surpopulation dans les autres. La pagaille règne dans le système; voilˆ pourquoi nous devons le modifier dès maintenant.

Nous estimons que lÕon nÕencourage pas suffisamment les étudiants ˆ participer au processus de décision concernant leurs écoles. Leurs professeurs leur imposent soit une censure, soit des limites. Les professeurs font souvent preuve de dictature ˆ lÕégard des étudiants et répriment lÕesprit de lÕécole. SÕil est facile de rejeter toute la responsabilité sur eux, il ne faut pas pour autant oublier que les professeurs sont surchargés de travail, sous-payés et particulièrement stressés. De plus, les professeurs ne connaissent pas toujours dÕautres méthodes dÕenseignement et ils ne reoivent pas toujours de formation adéquate

Les étudiants devraient prendre part au processus de prise de décision. Ils devraient aussi pouvoir proposer des changements au lieu dÕaccepter tout simplement ceux qui leur sont proposés. Les étudiants font trop souvent preuve dÕindifférence ˆ lÕégard de leur système dÕinstruction. SÕils voulaient sÕimpliquer davantage dans le processus de décision, ils ne se sentiraient pas aussi désespérés, car ils se rendraient compte quÕils sÕefforcent de faire bouger les choses. Les étudiants devraient également soutenir leurs compagnons. Ce nÕest pas en restant assis et en acceptant ce qui vous est proposé que vous pourrez faire changer les choses.

Comment améliorer le système :

1. Apporter des améliorations au programme scolaire :
i. accepter les autres cultures; il faudrait une prise de conscience et un enseignement multiculturel (p. ex. organiser des ateliers de lutte contre le racisme; établir des liens entre les jeunes de la rue, les immigrants, les réfugiés etc.);
ii. se concentrer davantage sur les cultures autochtones; accueillir un plus grand nombre de professeurs autochtones;
iii. offrir des cours plus spécialisés; des programmes professionnels et universitaires
iv. "Avoir un but précis en terminant l'école est très motivant et gratifiant" Đgroupe 3-
v. tenir compte de lÕavis des étudiants dans l'élaboration du programme scolaire.

2. Apporter des améliorations dans les universités :
i. le corps enseignant devrait tre aussi diversifié que les étudiants;
ii. lÕévaluation des professeurs devrait tre instaurée partout au Canada;
iii. "lÕévaluation obligatoire des professeurs assurerait aux étudiants quÕils reoivent une excellente éducation !"-groupe 7-
iv. les professeurs, en étant mieux payés et mieux considérés, fourniraient un meilleur travail; les étudiants devraient tenir compte du stress de leurs professeurs.

3. Finances:
i. le gouvernement doit abandonner sa politique de compressions et injecter de lÕargent dans lÕéducation;
ii. les étudiants devraient tenter de mobiliser des fonds pour leurs écoles (lave-auto, tombolas, recyclage de bouteilles, etc.)

s

4. Initiatives des étudiants et des jeunes :
i. lancer votre propre projet ˆ lÕécole (p. ex. en formant des groupes de mentorat entre pairs, des groupes de militants, des groupes multiculturels, etc.);
ii. défense et sensibilisation - organiser des séances de présentation, concevoir et distribuer des documents, travailler ensemble pour provoquer le changement;
iii. communiquer avec les professeurs; leur expliquer ce que vous voulez, ce dont vous avez besoin, leur demander de lÕaide, leur montrer ce dont vous tes capables;
iv. vous rendre ˆ la commission scolaire, rédiger des lettres, envoyer des courriels, exercer des pressions en faveur du changement;
v. agir au sein de votre école, afin de créer une ambiance agréable et dÕaméliorer le moral de lÕécole.

5. Ces actions devraient commencer dès lÕécole primaire et se poursuivre jusquՈ la fin de lÕécole secondaire.

 

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