Le castor atteint l'âge de la majorité!


(NC)-Cette année, le castor célèbre son 21e anniversaire à titre d'emblème officiel du Canada. Il a été élevé à ce rang lorsque, le 24 mars 1975, la «Loi portant reconnaissance du castor (castor canadensis) comme symbole de la souveraineté du Canada» reçut la sanction royale.

Lorsque les premiers explorateurs européens se rendirent compte que le Canada n'était pas l'Orient regorgeant d'épices qu'ils recherchaient, les millions de castors qui s'y trouvaient devinrent le principal attrait commercial du pays. À la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle, la mode était aux chapeaux confectionnés à partir de peaux de castor. La demande de fourrure de castor s'accrut à mesure que ces chapeaux gagnaient en popularité.

La traite des fourrures s'est révélé un commerce lucratif au point que la Compagnie de la Baie d'Hudson décida d'honorer le petit animal aux incisives proéminentes en l'incorporant dans ses armoiries en 1678. (Sir William Alexander, à qui la Nouvelle-Écosse lut concédée en 1621, avait été le premier à inclure le castor dans des armoiries.)

L'écu de la Compagnie de la Baie d'Hudson, qui comprend quatre castors séparés par une croix de Saint-George rouge, reconnaît l'importance du rôle qu'a joué ce petit rongeur industrieux pour l'essor de la compagnie. On créa même une pièce de monnaie d'une valeur égale à une peau de castor.

En 1678, Louis de Buade de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France, proposa pour la Ville de Québec des armoiries contenant un castor, celui-ci étant, à son avis, un emblème approprié pour la colonie. En 1690, pour commémorer la résistance victorieuse des Français à Québec, la «Kebeca Liberata Medal» lut frappée. Une femme, assise, symbolisant la France, avec un castor à ses pieds, représentant le Canada, figurait au revers de la médaille.

Le castor lut également inclus dans les armes de la Ville de Montréal en 1833, lorsque celle-ci fut érigée en municipalité. En 1851, Sir Sandford Fleming a assuré la postérité au castor à titre de symbole national lorsqu'il a choisi de le représenter sur le premier timbre-poste canadien, le «Castor de trois pence».