Hockey sans frontières

par Marie-Elaine Hvizdak

S'il y a une ambition qui est chère au coeur de plusieurs jeunes garçons canadiens, c'est celle de pouvoir évoluer un jour sur la glace au sein d'une équipe de hockey de la Ligue Nationale. Qui n'a jamais rêvé de se voir, tel un Gretzky, Lafleur ou Lemieux, compter un but final menant à la tant convoitée
Coupe Stanley?

Malheureusement, la route est longue et bien ardue pour ceux qui aspirent à accéder un jour aux rangs des professionnels du hockey.

C'était la conclusion à laquelle était parvenu Stéphane Nault, il y a de cela quelques années. Après avoir passé sa jeunesse à jouer au hockey amateur puis d'avoir participé à un camp d'entraînement Junior Majeur, il a mis fin à son rêve afin de poursuivre ses études. Il semble qu'à cause de son physique (5 pieds 10 pouces, 150 livres), Stéphane ne faisait pas le poids dans la balance de joueurs potentiels pour la Ligue Nationale de Hockey.

Mais voilà que sept ans plus tard, Stéphane Nault vit son rêve et se retrouve au sein d'une équipe semi-professionnelle de hockey en Allemagne!

Suite aux conseils d'un ami, Stéphane est allé à Eschweiller dans un camp d'entraînement, et on lui a demandé par la suite de se joindre à une équipe de
4e division, les Grizzly. Avec un salaire adéquat, un logement et une voiture fournis, Stéphane avoue que l'offre était plutôt alléchante.

Afin de faciliter son intégration au sein de l'équipe, l'organisation lui a également offert des cours d'allemand. En retour, Stéphane s'est engagé à évoluer au sein de l'équipe et à accomplir des tâches supplémentaires afin de remplir son mandat. C'est ainsi qu'il a donné chaque semaine des cours de hockey à des groupes de jeunes Allemands et s'est occupé de l'organisation de leur entraînement.

Voici une semaine typique pour Stéphane : deux sessions d'entraînement, deux parties de hockey et une session d'entraînement hors glace (musculation et course). S'ajoutaient à cela de nombreuses cérémonies ou fonctions publiques auxquelles Stéphane se devait de faire acte de présence. Ces obligations, trop nombreuses à son goût, sont d'ailleurs le seul point désagréable de tout son vécu là-bas...

Côté hockey, Stéphane a vu son jeu s'améliorer considérablement. Les patinoires sont très grandes en Europe. Elles engendrent donc un jeu où la rapidité d'exécution, le coup de patin et la condition physique maximale sont privilégiés.

Ce que Stéphane a apprécié en Allemagne, c'est l'enthousiasme et la passion des partisan(e)s. Il raconte que l'atmosphère pendant les matchs est complètement délirante. De plus, son statut de Canadien lui a conféré une certaine notoriété. Quelle ne fut pas sa surprise un jour de se faire accoster dans la rue par une jeune fille qui portait un chandail de l'équipe des Grizzly avec le nom et le numéro de joueur de Stéphane!

Cette expérience avec les Grizzly l'a beaucoup enrichi et lui a surtout permis de beaucoup voyager. L'Allemagne, la Belgique, la Hollande et la France (où l'équipe lui a payé une semaine de ski!), tous ses temps libres, il les a passés sac au dos!

Le choc culturel n'a pas été trop grand, surtout parce que presque tout le monde parle l'anglais là-bas. La communication est donc grandement facilitée.

La vie en Europe est passionnante, pleine de rebondissements et de découvertes. Stéphane a tellement aimé l'expérience qu'il s'apprête, d'ailleurs, à retourner en Allemagne, au moment où il défendra haut et fort l'honneur de son équipe et aussi celui des Canadiens! Si tu as toujours rêvé d'évoluer dans une équipe de hockey de haut calibre et si tu veux obtenir plus d'informations sur le hockey outre-frontières, tu peux communiquer avec Mme Denise Barceloux, la Fédération québécoise de hockey sur glace au Regroupement Loisir-Québec (Parc Olympique), CP 1000, Succ. M, 4545, Pierre-de-Coubertin, Montréal (QC) H1V 3R2. Tél : (514) 252-3079. l

Mais voilà que sept ans plus tard, Stéphane Nault vit son rêve et se retrouve au sein d'une équipe semi-professionnelle de hockey en Allemagne!


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