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Les premières nations veulent un nettoyage de l'environnement

Par Nihal Sherif

Les expériences des premières nations de Kluane illustrent bien ce que les communautés autochtones du Canada doivent affronter lorsqu'il s'agit de se faire entendre au niveau international.

Shawn Allen, assistante générale pour la division des revendications territoriales à Kluane, explique que sa communauté se préoccupent davantage de la science de l'environnement. La région de Kluane est située à Burwash au Yukon et s'étend sur 325 mètres carrés et a une population de 200. La région est reconnue comme un Site du patrimoine mondiale de l'UNESCO et a été déclarée une zone protégée par l'UNESCO en 1981.

"Nous sommes actuellement en train de faire des négociations en matière de revendications territoriales et cela ramène tout à un niveau de base," dit-elle. "Je ne dis pas que nous ne regarderons pas la sphère internationale, mais nous devons tout d'abord s'occuper de d'autres problèmes."

Elle n'était pas au courant des recommandations de la population autochtone présentées dans l'Agenda 21, un accord des Nations Unies, signé à Rio de Janeiro au Brésil, il y a de ça cinq ans.

Cependant, sa communauté vient tout juste de faire demande pour une subvention de l'Action 21. Les gens de la communauté veulent utiliser cette somme pour nettoyer les ruines et l'équipement rouillé laissé de côté après une opération minière qui nuit aux animaux de la région. Action 21 est un projet basé sur la communauté, développé à la suite de la réponse du Canada envers l'Agenda 21. Ce projet sert à subventionner les projets reliés à l'environnement.

Il semble que les projets locaux tels que Action 21 soient plus populaires que d'autres.

Ed Bianchi, coordinateur national pour la Coaliton pour les droits autochtones à Ottawa, est sceptique lorsqu'il s'agit de l'efficacité des accords des Nations Unies car il n'y a aucun moyen de les mettre en application et on doit donc se fier sur la bonne volonté des nations.

Don Ryan, le négociateur en chef du Treaty Office de Gitksan, est d'accord avec les points de vue de Bianchi. Ryan travaille actuellement sur un cas de revendication territoriale pour sa communauté à la Cour suprême du Canada.

"Lorsque je vois toutes ces cérémonies et cette éloquence aux Nations Unies, ça ne veut rien dire pour moi," dit Ryan. "Un des territoires de ma communauté a été complètement déboisé."

"Nous voyons notre réalité sur une base journalière par la manière dont nos forêts se font traiter." a-t-il ajouté.

Gitksan est situé dans la partie nord centrale de la Colombie-Britannique et est écologiquement unique car beaucoup de lignes de partage des eaux comme la rivière Skeenawa et le bassin de Fraser proviennent de cette région. Ryan décrit le Gitksan comme un "peuple saumon" avec une culture de rivière.

Tous deux sont mécontents car les Nations Unies ne reconnaît pas les peuples autochtones comme des nations souveraines. Ils admettent cependant que le Comité des droits de la personne des Nations Unies aide à promouvoir leur situation au sein du Canada, au niveau international.

"Ce qui nous préoccupe est la préservation de la terre," dit-il. "Les sociétés autochtones se battent pour être capable de se donner le pouvoir d'effectuer des activités durables comme ils ont déjà fait dans le passé."

Pour en savoir plus long sur la culture autochtone, jette un coup d'oeil sur le web autochtone.

 

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© 1997 - TG Magazine / The Students Commission
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