Les ONG qui assistent à la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York cette semaine ne verront probablement pas toutes les choses du même oeil. Cependant, il y une chose sur laquelle elles s'entendent toutes: elles ne feront pas de changements immédiats en fait de politiques ou de documents qui seront amenés à la surface au cours des prochains jours. "Nous sommes ici et nous avons beaucoup de bonnes choses à dire", dit Kevin Dunion du Friends of the Earth (bureau chef, Amsterdam)." Mais je crois que le gouvernement n'écoute plus. Les gouvernements sont en train de réaliser que le développement durable nécessite un vrai changement dans leur économie et qu'il y a un coût relié à cela." Scott Paul du Global Forest Policy Project est d'accord : "La possibilité d'influencer le gouvernement diminue de plus en plus, nous avons eu la chance d'influencer le gouvernement pendant les deux dernières années... cette semaine ce sera en majorité des discussions à un niveau élevé de politiques." Le gouvernement n'est pas l'unique problème. Certains croient que la manière de procéder des ONG aux Nations Unies est difficile et parfois compliquée. "Même si nous pouvons être assez bien organisés", dit Paul "nous devons, dans un sens, former notre propre bureaucratie." Ceci est particulièrement difficile pour les ONG qui suivent le procédé pour la première fois car elles doivent être courant des méthodes des Nations Unies et de ses manières de procéder "ad hoc" (forums de discussion à l'extérieur des groupes de travail des Nations Unies). L'obstacle la plus importante semble être la formation d'une bureaucratie et d'une structure. Les ONG reconnaissent le besoin de l'organisation et d'un protocole pour faciliter l'action. Mais cet aspect logisitique peut causer de la frustration. "C'est définitivement un défi pour nous de former une bureaucratie, surtout quand notre propre réflexe est d'y résister... nous sommes des militants et la diversité des ONG est incroyable." La diversité se manifeste même dans la perception de leur rôle à l'AGNU; certaines ont l'impression d'être des lobbyistes clés car les ONG se battent pour les sujets et pour l'intérêt publique. D'autres se considèrent plus passives car elles font des compte rendus des démarches et de l'information pour leur pays. Alors, pourquoi les ONG se déplacent-elles? Plusieurs considèrent que c'est une chance de réorganiser l'engagement des ONG. C'est une chance de partager de l'information et de faire la promotion et l'exécution de pratiques pour le développement durable entre elles et pour le public. Yan Lonn, Secrétaire général du Mouvement international des jeunes et des étudiants pour les Nations Unies croit qu'il est important de continuer à augmenter la sensibilisation de certains problèmes entre les ONG et d'accroître la coopération des ONG. La plupart s'entendent pour dire que la différence principale sera faite en parlant au publique. Scott Paul soutient : "Ceci est encore une chance inouïe pour les ONG de faire des pressions par l'entremise de la presse et de l'opinion publique... nous allons être plus efficace si on fait des pressions par l'entremise des médias."
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