Une obsession moderne de l'étiquetage : Ron Duerksen nous dit ce qu'il pensent de la race humaine qui doit tout classifier. Dans notre désir de trouver de l'ordre dans le monde, nous, les humains, aimons classifier les choses. Toutes les choses vivantes (et non-vivantes), des algues aux arbres, des bactéries aux mammifères, sont placées dans une catégorie ou dans un "groupe taxonomique" (le terme scientifique). Cette obsession avec l'ordre ne s'arrête pas ici. Même lorsqu'il est question de la société humaine et de gouvernements, nous avons tout un système de classification. Nous classifions les gens selon leur race, leur couleur, leur religion, leurs vêtements, la musique qu'ils écoutent, leurs amis, leur automobile.... La société accepte un système qui donne des étiquettes comme "pauvre", "classe moyenne" ou "riche" aux personnes. Dans la lutte des Nations Unies pour maintenir une nouvelle ordre du monde, les acronymes (des termes abbréviés pour de longs noms que personne ne comprend) et les termes sont lancés d'un côté et de l'autre. Laisse-moi te donner un exemple. Pour décrire la situation des différents pays au monde, plusieurs utilisent le terme pays "en voie de développement" et "industrialisés" ou "tiers-monde". Il a été convenu que les pays en voie de développement ou les pays du Tiers-Monde sont moins riches et moins industrialisés que les pays industrialisés. Les pays industrialisés sont assez riches. Puisque beaucoup de pays en voie de développement se retrouvent au sud de l'équateur tel que l'Étiopie ou l'Équateur, on les appelle les "pays du sud". De la même façon, plusieurs pays industrialisés comme le Canada ou l'Allemagne sont au nord de l'Équateur sont appellés "les pays du nord". Essayer de définir ces problèmes, n'importe quel problème pose des difficultés. Par exemple, on considère l'Argentine comme un pays du sud mais ce pays se porte bien sur le côté financier tout comme les pays du nord. Sa capital, Buenos Aires, pourrait très bien passer comme un pays européen. De l'autre côté, regardons le Canada ou les États-Unis. Ce sont deux pays qui se portent bien, du moins c'est ce qu'on dit. Cependant dans ces deux villes importantes, Toronto et New York, on retrouve beaucoup de sans-abri. Nous les avons étiquettées, pour se sentir à l'aise, mais l'étiquette n'est pas exacte. Pourquoi fait-on cela ? C'est probablement parce que nous ne pouvons endurer d'avoir quelque chose qui n'est pas identifié sur aucun niveau... il semble que les humains sont des taxonomistes de nature. Nous avons tendance à oublier que même si nous voulons apposer des étiquettes sur tout, il y a certaines choses qui ne peuvent être cataloguées. À chaque fois que nous classifions les personnes selon leur couleur, leur religion, les vêtements qu'elles portent, la musique qu'elles écoutent, leurs animaux, la nourriture qu'elles mangent, nous ne regardons pas les autres caractéristiques qui font d'elles les personnes qu'elles sont. Lorsque ceci prend place entre les races, c'est du "racisme" et lorsque cela arrive entre les nations, c'est du "nationisme". Lorsque nous étiquettons quelque chose, nous devons savoir pourquoi et nous devons nous assurer que ça fait du sens. Quand nous utilisons des catégories vagues ou non naturelles, pourquoi les utiliser? |